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Les restos : chauds pour le climat !?

Les restos : chauds pour le climat !?

Article rédigé par Anne Thibaut, Canopéa

Comment impliquer les restaurants dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à Namur ? Telle était la question centrale de l’étude que nous avons menée grâce au soutien de la Fondation roi Baudouin. Nous sommes allés à la rencontre du secteur pour mieux le comprendre et identifier les solutions émergentes. Nous avons pu mettre en perspective les leviers prônés scientifiquement par le GIEC avec la réalité de terrain. Petit hors d’œuvre pour vous mettre en appétit …


Fragilisé·es par les crises successives (COVID, énergétique, etc.), les restaurateur·rices sont souvent préoccupé·es par l’augmentation des coûts et la rentabilité de leur établissement, et leurs difficultés à trouver du personnel. Tenir compte de ces préoccupations est essentiel pour avancer avec eux·elles sur les enjeux environnementaux et du climat.

Chacun·e cherche … ses produits locaux

Appréciés par de plus en plus de consommateur·rices, proposer des produits locaux est devenu un « must » pour de nombreux restaurants…Les stratégies d’approvisionnement sont différentes selon les établissements mais beaucoup travaillent avec des grossistes spécialisés…aussi à la recherche de produits locaux.

Si la relocalisation de notre alimentation peut être intéressante pour stimuler notre économie locale ou pour (re)connecter les mangeur·euses avec les producteur·rices, elle ne permet de réduire significativement les GES que si elle est combinée à d’autres leviers. Ainsi, les modes de production agricoles représentent au moins ¾ des émissions de notre assiette. Les pratiques agroécologiques, dont l’agriculture biologique, qui limitent ou captent le carbone sont donc bien plus résilientes pour notre environnement.

Une assiette plus végétale ? Lentement mais sûrement

Un 2ème levier pour réduire les GES est de végétaliser l’assiette. S’appuyant sur une demande des mangeur·euses, certains restaurants – en particulier gastronomiques mais pas que – montrent la voie en proposant menus ou plats qui font la part belle aux légumes, aux légumineuses, et autres graines avec moins de viande mais de qualité. Et c’est bon pour nos papilles, pour notre planète, et … pour notre santé ! Les wallon·nes mangent en effet beaucoup trop peu de légumes selon les recommandations nutritionnelles.

Le gaspillage alimentaire : réinterrogeons nos croyances !

La Belgique détient le triste record du 2ème pays européen le plus gaspilleur ! Dans les restos, le gaspillage se fait surtout au retour de l’assiette. Si le resto pack (ou « doggy bag ») commencent à s’ancrer dans les mœurs, réinterroger nos croyances est indispensables pour aller plus loin dans la réduction. Faut-il une assiette bien remplie pour « en avoir pour son argent » ? Une carte avec des dizaines de plat ? Un choix complet à toute heure du jour ?

En que nous soyons restaurateur·rice, mangeur·euse, grossiste, ou formateur·rice, nous sommes toutes et tous concerné·es pour faciliter la transition écologique du secteur !
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Vous souhaitez en savoir plus sur cette étude : sur les constats, les pistes de réflexion et d’actions ? Cliquez ici.


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Vous êtes intéressé·es de poursuivre la réflexion et l’action avec nous pour mobiliser le secteur de la restauration privée autour des enjeux de environnementaux ? Contactez nous : a.thibaut@canopea.be.
Canopea est une fédération d’associations environnementales dont la mission est d’accélérer la transition écologique et solidaire en particulier celle des systèmes agro-alimentaires.