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Focus traiteurs – Mémo des règlementations et aides pour le métier de traiteurs

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Ci-dessous, nous reprenons un condensé des réglementations auxquelles les traiteurs sont soumis, et les aides qu’ils peuvent éventuellement activer. Il y a fort à parier que vous les connaissiez déjà, mais rien de tel qu’un petit rappel de temps en temps. Nous renvoyons systématiquement vers les structures compétentes pour vous apporter davantage d’informations.


Démarrer une nouvelle activité de traiteur

Étape 1 : Inscription de l’activité dans la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE)

En Belgique, pour pouvoir exercer l’activité de « traiteur-organisateur de banquets », il est obligatoire de s’inscrire dans la BCE auprès d’un guichet d’entreprise agréé, ce qui requiert de prouver des capacités entrepreneuriales, soient des connaissances de gestion de base et la compétence professionnelle sectorielle (diplôme d’enseignement, formation ou expérience professionnelle).
Au sein de l’Espace économique européen ou en Suisse, suivant la Directive européenne 2005/36, une personne peut être dispensée d’apporter cette preuve si elle a obtenu un diplôme dans un des pays membres ; ou si elle compte exercer l’activité de manière temporaire et occasionnelle ET qu’elle est déjà légalement établie à ce titre dans son pays d’origine.
Selon un arrêté royal datant du 13 juin 1984, l’activité de traiteur-organisateur de banquets se définit par la préparation habituelle et indépendante de repas chauds ou froids destinés à être servis par lui, sur commande, à l’extérieur de l’établissement. Par « préparation » est considéré tout acte par lequel un plat est confectionné, composé, dressé, réchauffé ou décongelé.
Il existe une liste d’exceptions qui n’entrent pas dans ce champ d’application, que ce soit en termes de structures telles que les boucheries-charcuteries, poissonneries, friteries, maisons de retraite, chambres d’hôtes, les commerces de détail de plats préparés… ou en termes de préparations telles que des repas légers, le petit-déjeuner, certaines préparations pré-transformées sous emballage, le service de sauce ou d’épices, la découpe ou l’ajout d’aliments spécifiques…
En ce qui concerne la BCE, le métier de traiteur est repris sous le code NACE (Nomenclature statistique des Activités économiques) 56.210 – services des traiteurs et définie comme « la fourniture de services de restauration sur la base de dispositions contractuelles conclues avec le client, à l’endroit précisé par celui-ci et pour une occasion particulière comme les noces, banquets, réceptions d’entreprises, cocktails, buffets, lunchs et autres célébrations ou réunions ».
Elle est subdivisée en deux sous-catégories :

  • NACE 56.21001 – Préparation, livraison à domicile et service de repas et de plats cuisinés
  • NACE 56.21002 – Organisation de noces, banquets, cocktails, buffets, lunchs et réceptions diverses

L’en

L’enregistrement auprès de la BCE permet d’obtenir un numéro d’entreprise et d’unité d’établissement, qui sont indispensables pour passer à l’étape suivante : l’inscription auprès de l’AFSCA.

Rendez-vous sur le site internet du SPF Economie, sous le thème « Entreprises » https://economie.fgov.be/fr/themes/entreprises

L’accès à la profession est détaillé par les fédérations du secteur : www.horecawallonie.be et www.horecabruxelles.be

Étape 2 : Inscription de l’activité auprès de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA)

Vous devez remplir un formulaire d’enregistrement pour déclarer votre activité auprès de l’AFSCA. La fiche technique d’activité AFSCA pour les traiteurs est reprise sous le numéro 025 : Fiche ACT025. Elle contient les codes utilisés par l’organisme afin de mieux comprendre la façon dont il va contrôler ladite activité. La fiche vous aide également à remplir de manière adéquate le formulaire de demande pour différentes démarches auprès de l’AFSCA : notifier son activité, introduire sa demande d’autorisation, modifier ses coordonnées administratives ou encore notifier une cessation d’activité.
Il existe des exceptions si votre établissement possède déjà certaines autorisations (notamment pour un restaurant ou une boucherie…).
Dès réception de la demande et si celle-ci est complète, l’Unité Locale de Contrôle assure un suivi endéans 30 jours ouvrables, y compris, si nécessaire, un contrôle sur le terrain. L’activité concernée ne peut être exercée qu’après la délivrance de l’autorisation.
Les conditions d’autorisation imposées aux traiteurs sont codifiées 1.1 : le document détaille les règles liées aux infrastructures, équipements, matériels et toutes manipulations des aliments qui requièrent des précautions en matière d’hygiène et sécurité alimentaire. Le Guide G-023 et des fiches récapitulatives vous aident à mettre en place un système d’autocontrôle afin de respecter les règles propres à la restauration. Une version papier du guide (270 pages) peut être demandée auprès des fédérations (secretariat@fedhorecabruxelles.be ou secretariat@horecawallonie.be).

Tous les documents d’intérêt pour les professionnelˑleˑs se trouvent via les pages Web www.afsca.be/agrements et www.afsca.be/autocontrole

Bref aperçu non exhaustif des obligations AFSCA

Mesures d’hygiène générales

  • Lavage des mains, bonne hygiène corporelle
  • Vêtements adaptés et port d’une charlotte ou d’un couvre-chef
  • Pas de bijoux aux mains et bras, ongles courts non vernis ou port de gants
  • Nettoyage et entretien des surfaces et matériels utilisés
  • Bon éclairage et bonne ventilation des espaces

Transport

Transport

  • Respect de la chaîne de froid, via l’utilisation d’un camion frigorifique ou de caisses frigorifiques, sacs/conteneurs isothermes avec éléments de refroidissement
  • Température contrôlable avec un thermomètre facile à lire et bien placé
  • Nettoyage régulier et bon état des moyens de transport

Matériel

Matériel et équipement en contact avec les aliments

  • Matériel d’emballage et équipements de cuisine adaptés
  • Aucun contact d’aliments cuits ou réchauffés avec un équipement qui a été en contact avec des denrées crues, sauf si préalablement nettoyé et éventuellement désinfecté

Températures

Températures – dans le stockage et pendant la préparation :

• Contrôle quotidien des équipements
• Respect de la chaîne de chaleur : température minimale supérieure à 60°C : Réchauffement possible entre 55 et 60°C – Destruction si température inférieure à 55°C
• Respect de la chaîne de froid : température maximale de 7°C
• Pour les denrées alimentaires surgelées : température maximale de -18°C
• Limitation des brèves fluctuations inévitables de température à +3°C
Gestion des déchets

Gestion des déchets

• Pas de traversées des zones propres avec des déchets
• Pas de nourrissage d’animaux avec des restes alimentaires ou déchets de cuisine
• Pas de réutilisation des restes alimentaires sortis de la cuisine et présentés à la clientèle
• Pas de contact entre déchets et denrées alimentaires
• Vidange, nettoyage et entretien des conteneurs
• Entrepôt des conteneurs dans une zone extérieure à celle où les aliments sont traités ou stockés
Lutte

Lutte contre les nuisibles

• Élaboration d’un plan de lutte préventif contre les animaux nuisibles
• Fermeture des emballages lors de l’entreposage des aliments
• Moustiquaires aux fenêtres ouvertes dans les zones de transformation et stockage
• Fermeture de la porte donnant à l’extérieur
• Enlèvement régulier des déchets des locaux de transformation des aliments
• Stockage et placement des systèmes de lutte à un endroit où ils ne présentent pas de risques de contamination
Allergènes

Allergènes

• Information écrite ou orale aux consommateurs et consommatrices de la présence d’un ou plusieurs allergènes dans les produits
Réception

Réception et traçabilité

• Tenue d’un registre d’entrée des produits (nature, identification, quantité, date de réception, fournisseur), à compléter dans les 7 jours après réception et à conserver pendant 6 mois
Analyse et gestion des risques (HACCP)

Analyse et gestion des risques (HACCP)

• Développement d’un plan HACCP pour toutes les opérations de production
• Inscription des non-conformités, des actions et mesures correctives prises dans un registre à conserver min. 6 mois
La Cellule

La Cellule Vulgarisation de l’AFSCA vous propose des formations thématiques gratuites, en présentiel ou en ligne : www.favv-afsca.be/cva/formation

Application de la législation européenne

NOUVEAU : Le tri des biodéchets – Directive européenne 2018/851

La Région bruxelloise est la première à avoir transposé en mai 2023 la Directive européenne sur l’obligation du tri des biodéchets pour les professionnelˑleˑs. En Wallonie, le Décret date du 9 mars 2023 mais laissait aux établissements jusqu’au 31 décembre pour se mettre en ordre, de même qu’en Flandres. Depuis le 1er janvier 2024, cette obligation est dès lors en vigueur partout en Belgique. Plus précisément, il est attendu que les biodéchets soient triés et recyclés à la source (compostage ou biométhanisation sur site) ou collectés séparément, et ce quelles que soient les quantités produites (il n’existe plus de seuil minimum).
La collecte implique notamment de respecter les règles AFSCA concernant le stockage des biodéchets et de contracter officiellement un collecteur enregistré auprès de l’autorité régionale compétente. Dans tous les cas, il est important d’informer son personnel pour une gestion optimale et une limitation des risques.

Le SPW Environnement a dédié une page internet à cette obligation : www.environnement.wallonie.be/biodechets

En Région bruxelloise, vous pouvez contacter les Facilitateurs Déchets professionnels : recyclepro@environnement.brussels et biodechetspro@environnement.brussels

En Wallonie, diverses Cellules Environnement sont subsidiées pour vous soutenir :

Elle

Elle a également réalisé un webinaire disponible sur YouTube, intitulé « La mise en place du tri des biodéchets », publié le 12 décembre 2023

Via votre intercommunale ou sur la Boutique de tri de FostPlus, vous pouvez commander gratuitement du matériel de communication pour faciliter et sensibiliser sur la gestion des déchets, entre autres. La Cellule Environnement de la Fédération Horeca Wallonie met également à votre disposition des « Pictogrammes de bonnes pratiques », 19 autocollants gratuits à commander via environnement@horecawallonie.be.

Le site de Valipac www.jetriedansmonentreprise.be vous conseille dans le tri des déchets et détaille les 4 primes disponibles pour vous soutenir dans cette démarche

Les sous-produits animaux – Règlement européen CE 1069/2009

Des règles particulières sont d’application pour la gestion des sous-produits animaux, y compris leur élimination. Par exemple, le compostage in situ n’est pas permis pour les sous-produits animaux suivants : os et arêtes, coquilles d’œufs, noyaux, coquilles de moules et coquillages, emballages compostables/biodégradables ou aliments périmés encore emballés.

Les produits à usage unique en plastique – Directive européenne 2019/904

Transposée au niveau régional wallon via l’AGW du 18 juillet 2019 et au niveau fédéral via l’AR du 09 décembre 2021, cette directive interdit l’utilisation de plastique à usage unique pour différents produits tels que : les couverts, baguettes et bâtonnets mélangeurs ; les pailles ; les récipients en polystyrène expansé (PSE – frigolite), les gobelets et les assiettes.
L’interdiction concerne les plastiques classiques pétrochimiques (PET, PP, …) mais également les plastiques biosourcés et/ou biodégradables (PLA, bio-PP…) ; les matériaux bio-composites (en fibres naturelles comme le bambou toutefois collées avec du plastique). Parfois présentés comme étant des alternatives écologiques, ces deux derniers sont en réalité difficilement biodégradables.
Est considéré « réutilisable » un ustensile qui peut être lavés au minimum 20 fois en lave-vaisselle sans être endommagé. La réutilisation doit se faire par l’établissement (ou via un partenariat entre plusieurs établissements), et non par la clientèle à domicile, qui n’est pas vérifiable. Les solutions sont multiples : inox, porcelaine, verre, liège, papier ou carton, plastique dur, matériaux comestibles, bois, palmier, bambou, bagasse… Mais attention, pour bien choisir certaines alternatives, mieux vaut se fier aux certifications attestant la durabilité du matériau (FSC, PEFC…) ou la compostabilité (OK Compost…) et se renseigner sur l’origine et la composition auprès du fournisseur.

moinsdedechets.wallonie.be

Le Guide pratique d’Ediwall intitulé « Des alternatives durables pour les ustensiles en plastique à usage unique dans l’Horeca [2023] » est accessible en ligne et reprend en détail les différentes alternatives, leurs avantages et désavantages en matière de durabilité.

Un autre guide intitulé « Guide de bonnes pratiques vers le zéro déchet pour les commerces et l’Horeca [2022] » a également été publié par Ediwall.

Obligations environnementales

Comme toute activité commerciale, la restauration peut générer des nuisances et est soumise à un suivi particulier pour limiter les risques au niveau de :

  • La gestion et l’élimination de déchets :

Les établissements Horeca sont soumis à l’obligation de trier huiles, papiers-cartons, PMC, verre. Les preuves liées au respect de cette obligation doivent être conservées minimum 2 ans. Certains déchets sont soumis à une obligation de reprise par un collecteur agréé, notamment les huiles de friture.

  • La sécurité en matière de stockage des denrées alimentaires
  • La gestion des eaux usées
  • Les nuisances pour le voisinage (odeurs, bruit)

Pour

Pour assurer que les différentes législations en la matière soient respectées, les autorités régionales et communales ont mis en place un système de permis ou déclaration, en fonction de l’importance de l’impact environnemental de l’activité en question.

En Région bruxelloise

Les services traiteurs sont bien repris dans les activités concernées par l’obligation d’obtenir un permis d’environnement ou une déclaration d’exploitation. La classe des installations techniques ou de l’activité déterminera si la demande se fera en ligne via MyPermit Environnement pour l’obtention d’un permis d’environnement ou auprès de la commune pour une déclaration d’exploitation. Tous les permis délivrés sont repris sur une cartographie disponible sur le site de Bruxelles Environnement.

Adressez-vous à permis@hub.brussels pour un accompagnement personnalisé et gratuit sur toutes questions liées aux procédures de demande de permis d’environnement

En Région Wallonne

Dans les différentes activités liées à l’Horeca, ne sont repris explicitement sous la classe 3 que les restaurants disposant de plus de 100 places et les friteries permanentes. Seuls ces établissements sont soumis à une déclaration environnementale pour leur activité.
Toutefois, les traiteurs peuvent également être concernés par l’obligation d’une déclaration environnementale de classe 3 s’ils utilisent certains types d’installations sur site notamment :

  • Le compostage lorsque la quantité de matière entreposée est supérieure ou égale à 10 m3 et un permis d’environnement à partir de 500 m³
  • La biométhanisation lorsque la capacité de traitement est inférieure ou égale à 15 tonnes par jour
  • Les citernes de mazout, chaudières, bonbonnes de gaz, installations de réfrigération, en fonction de leur capacité.

Les démarches

Les démarches requises pour déclarer ces installations s’effectuent auprès de l’administration communale à laquelle est attachée l’établissement.
Concernant la gestion des eaux usées, l’Arrêté du Gouvernement wallon (AGW) du 18 octobre 1998 indique également l’obligation d’installer un dégraisseur lorsque celles-ci « sont constituées presque exclusivement d’eaux de cuisine ».

Les obligations en matière de permis d’environnement en Wallonie sont reprises sur le site https://permis-environnement.spw.wallonie.be

Lutte contre le gaspillage alimentaire

Tant à Bruxelles via la Stratégie Good Food qu’en Wallonie avec le Plan REGAL, les gouvernements s’efforcent d’assurer une transition vers un système alimentaire plus durable. Parmi les objectifs fixés, se trouve un axe pour réduire les pertes et gaspillages alimentaires. Le secteur Horeca a bien entendu son rôle à jouer, étant donné le levier d’action qu’il représente. Pour appuyer les entreprises des appuis et initiatives ont été mises en place.
En Wallonie, un projet pilote a été subsidié pour réaliser, dans 80 établissements Horeca volontaires, des audits numériques afin d’y mesurer et réduire le gaspillage alimentaire. Les résultats seront partagés dans un but d’essaimage et permettront de développer des actions préventives.

La démarche Rest-O-Pack, nouveau nom donné en 2017 au « Doggybag », vous outille pour promouvoir auprès de votre clientèle la possibilité d’emporter leurs restes. Le kit est disponible gratuitement via la Cellule Environnement de la Fédération HoReCa Wallonie : environnement@horecawallonie.be. Vous trouverez plus d’information sur la page : www.horecawallonie.be/rest-o-pack

Si votre établissement se situe à Bruxelles, contactez l’adresse dbiquet@environnement.brussels et demandez à être repris sur la cartographie des établissements qui sont dans cette démarche.

Obligations fiscales

La circulaire 2017/C/70 du SPF Finances publiée le 06 novembre 2017 précise l’article 21bis de l’arrêté royal n° 1 relativement aux conditions d’application de l’obligation pour les assujettis à la T.V.A. qui effectuent des services de restaurant et de restauration de disposer d’un système de caisse enregistreuse. Voici l’extrait qui concerne également les traiteurs :
« L’exploitant d’un établissement où sont consommés des repas ainsi que le traiteur qui effectue des prestations de restauration doivent délivrer des tickets de caisse au moyen d’un système de caisse enregistreuse lorsque le chiffre d’affaires, hors T.V.A., relatif aux services de restaurant et de restauration, à l’exclusion de la fourniture de boissons, dépasse 25.000 euros (article 21bis, § 1er, alinéa 1er, de l’arrêté royal n° 1). »
Plus récemment, l’Arrêté royal n°1 du 29 décembre 1992 a été modifié par celui du 13 décembre 2022 en ce qui concerne la transition vers le numérique. Le secteur Horeca est toutefois actuellement encore exclu et la remise du ticket de caisse doit obligatoirement se faire sous format papier. Seule est désormais ancrée juridiquement la tolérance administrative qui existait déjà sur l’utilisation d’une caisse enregistreuse électronique générant rapport financier et tenue digitale d’un journal de recettes. Pour ce qui de la remise de tickets de caisse électronique, cette possibilité sera étudiée ultérieurement, en concertation avec le secteur.

Obligations sectorielles

La Commission paritaire (CP) liée à l’industrie hôtelière, y compris le métier de traiteur, est identifiée sous le numéro 302. Elle a pour mission de conclure des conventions collectives de travail (CCT), soient des accords pour l’ensemble du secteur. Y siègent, en tant que représentantes des travailleurs et travailleuses, les organisations syndicales de la FGTB, la CSC et la CGSLB ; tandis que les intérêts des employeurs et employeuses sont portés par les fédérations Horeca Bruxelles, Horeca Vlaanderen, Horeca Wallonie et Comeos.
Les CCT de la CP 302 reprennent les règles qui sont d’application pour le secteur, en matière de compétences, barèmes salariaux, primes, remboursements de frais et durée du travail. Tous les documents sont disponibles sur le site du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale.

Le Guide social Horeca 2023 publié par le Fonds Social Horeca est un outil pratique qui reprend la législation et les conventions collectives sectorielles pour l’application correctes des conditions de travail

Parmi les récentes évolutions, on peut notamment souligner les deux suivantes :

Le droit à la déconnexion

Cette CCT est en vigueur depuis le 1er avril 2023 et s’applique aux entreprises comptant minimum 20 membres du personnel, qui n’ont pas déjà traité ce sujet dans leur règlement ou CCT interne. Il s’agit du droit à ne pas être disponible ou joignable en ce compris pour le traitement des mails, via tous types de canaux, en dehors des heures officielles de travail ou pendant une période d’absence (repos, congés…).

Plan de formation annuel et droit individuel à la formation

Depuis 2023, les entreprises de minimum 20 travailleurˑseˑs doivent établir un plan de formation annuel, avant le 31 mars. À partir de 10 salariéˑeˑs, un certain nombre de jours de formation doit être accordé chaque année (au moins 5 jours par an pour une personne à temps plein dans le premier cas et minimum 1 jour par an dans le second cas). Une formation suivie en dehors des heures de travail normales donne lieu au paiement d’un salaire normal pendant la durée de la formation.
Les entreprises employant moins de 10 personnes ne sont pas soumises à cette obligation.

Vous trouverez les formations organisées par Horeca Forma Wallonie sur leur catalogue : www.horecaformawallonie.be/formations/travailleurs. Elles sont « gratuites » car préfinancées par les cotisations ONSS du secteur. En Région bruxelloise, Horeca Academy Brussels, créée par la Fédération Horeca Bruxelles et l’EFP, propose des masterclasses www.horeca-academy.brussels à un prix attractif. Des formations gratuites sont aussi organisées par Horeca Forma Be Pro www.horecaformabepro.be/travailleur
À noter : les formations des fédérations sont accessibles pour toutes les travailleurˑseˑs du secteur Horeca, sans tenir compte de la région où l’entreprise est établie.

Pour des formations internes ou regroupées en entreprise (hors catalogue), une intervention financière de Horeca Forma Wallonie est possible.

Pensez au Congé-Éducation Payé, un droit pour les travailleurˑseˑs mais aussi une opportunité pour l’entreprise ! Pour toutes formations reconnues (minimum 32h), une partie de la dépense salariale est prise en charge.

Le Fonds Horeca – Fonds de sécurité d’existence du et pour le secteur Horeca. Il est chargé du paiement de toutes sortes d’avantages sociaux aux employeurs et travailleurs du secteur Horeca. https://fondshoreca.be

Mettre à disposition un moyen de paiement électronique

Depuis juillet 2022, toute entreprise exerçant dans un but économique (selon l’art. 1.8, 39° du Code de droit économique : « toutes les personnes physiques ou personnes morales poursuivant de manière durable un but économique, y compris leurs associations »), qu’importe sa taille ou son statut, doit pouvoir proposer à sa clientèle au minimum un moyen de payer par voie électronique.
Le choix de la technologie utilisée est laissé libre aux entreprises, il peut donc s’agir de terminaux fixes ou portables, application de paiements sans contact, virement, etc. Toutefois, aucun refus sur base du montant à payer ou coût supplémentaire ne peut être imputé à la clientèle qui désire payer par ce moyen. L’entreprise peut cependant proposer, de manière claire et visible, des moyens de paiement électronique différents en fonction du montant.
Il est à noter que les paiements par titres-repas, écochèques ou chèques consommation, même effectués avec une carte, ne sont pas pris en compte, tout comme les monnaies virtuelles.
Le paiement en espèces doit, en parallèle, toujours être accepté, en respectant les règles en vigueur depuis 2019 sur l’arrondi du montant total du ticket de caisse, soit : arrondir aux 0 ou 5 cents les plus proches. Les pièces de 1 et de 2 cents restent valables.

Plus d’informations sur le site de la Fédération belge du secteur financier www.febelfin.be

Réglementation bio pour l’Horeca

Le bio dans la restauration : quelle est la législation en vigueur ?

Contrairement aux autres métiers liés à la production, transformation et distribution agroalimentaire, la restauration fait exception et n’est pas reprise dans le champ d’application du règlement bio européen. Le terme « bio » n’est donc pas protégé dans le secteur Horeca au niveau de l’Europe. Toutefois, en Belgique, l’ASBL Biogarantie a mis au point un cahier des charges privé spécialement destiné au secteur de la restauration afin de protéger ce domaine non couvert par la réglementation.
Et plus précisément : toute structure Horeca désireuse de promouvoir sa démarche bio en l’indiquant clairement dans sa communication (qu’importe le support et format) doit être préalablement certifiée pour ce faire, si elle se situe en Région wallonne ou bruxelloise, comme le précisent respectivement des arrêtés ministériels du 26 juin 2012 (abrogé et modifié par l’AGW du 13 octobre 2022) et du 13 mai 2013. En Région flamande, la certification bio dans l’Horeca se fait, elle, sur base volontaire.

La certification bio dans l’Horeca : comment s’y prendre ?

Le cahier des charges Biogarantie prévoit 5 systèmes de certification pour tous types de structure Horeca, dont les traiteurs. Il nous paraît intéressant de souligner la formule par événement qui semble la plus adaptée pour répondre à des demandes ponctuelles spécifiques de votre clientèle. Vous avez le choix parmi les trois organismes de contrôle actifs et agrées pour la certification Horeca. Il suffit de notifier votre activité et un contrôle sera effectué endéans les 30 jours, sur rendez-vous. Lors de cette première visite, les démarches à mettre en œuvre vous seront expliquées et une fois votre dossier en ordre, un rapport est présenté au service de certification qui prend une décision, en toute indépendance. Le cas échéant, le certificat obtenu est valable 1 an et détaille la liste des ingrédients, les plats/menus ou le pourcentage d’achats bio. La certification par événement n’est valide que pour la période de l’événement concerné. Comme toute structure certifiée bio, vous serez sujet à un contrôle annuel et de potentiels contrôles inopinés pour assurer que tout est bien respecté.

Vous avez des questions sur la certification ou besoin d’aide pour introduire du bio dans votre établissement (approvisionnement, coaching pratique, gestion des coûts…) ? Le Pôle Alimentation Durable de Biowallonie peut accompagner gratuitement ! Contactez-nous au 0474/38.11.24 ou via l’adresse restauration@biowallonie.be.

Autres aides et ressources

  • L’International Catering Cup, le concours des meilleurs traiteurs du monde : www.cateringcup.com
  • Le Gault&Millau Event Catering Awards, concours des meilleurs traiteurs événementiel de Belgique : https://catering.gaultmillau.be
  • Le Belgian Vegan Awards permet de promouvoir les meilleures initiatives véganes : www.bevegan.be
  • Le Blog « Horeca est ma passion » vulgarise la législation liée au secteur sur www.horecaestmapassion.be
  • L’Union Professionnelle des Traiteurs défend les intérêts de ses membres et assure leur promotion, l’entraide, l’information et le lobby : www.traiteurs.org
  • La Fédération Nationale des Bouchers, Charcutiers et Traiteurs de Belgique met à disposition des vidéos techniques et autres ressources pédagogiques, notamment sur le travail de la viande : www.bb-bb.be
  • Mister Horeca rassemble les offres d’emploi du secteur : www.misterhoreca.be
  • Traiteurs-Belgique : site « dédié à la gastronomie festive » qui répertorie les « meilleurs traiteurs » de la Belgique francophone – www.traiteurs-belgique.be
  • Traiteurs belges permet de trouver les « meilleurs traiteurs » en Belgique, classés par mode de restauration, style culinaire, type d’événement et ville : www.traiteurs-belges.be
  • Festivals Nourrir l’Humanité : regroupement de festivals engagés qui rassemblent divers acteur·rice·s sur le thème de la transition alimentaire, sociale et écologique. Vous pouvez proposer une activité pour faire la promotion de votre établissement et mettre en avant ses pratiques durables : https://nourrir-humanite.org/

En Wallonie

  • La Communauté WALFOOD est une vitrine pour les entreprises du secteur alimentaire wallon, portée par l’Agence wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers : www.walfood.be
  • L’Appel à projets Zéro Déchet dans l’Horeca a été lancé en 2020 et reconduit en 2022 par la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier, pour promouvoir les initiatives visant à réduire les déchets d’emballages et les contenants à usage unique à destination des consommateurˑriceˑs – Voir les appels en cours sur le site moinsdedechets.wallonie.be
  • Les Agences de Développement Local (ADL) mettent en réseau des partenaires locaux pour promouvoir l’économie locale et la création d’emploi, en accord avec le plan stratégique de développement durable. La liste des ADL agréés est disponible sur le site du SPF Emploi. C’est un service gratuit subsidié par la Région wallonne. Contactez celui de votre localité pour vous assurer que votre activité est bien connue et répertoriée.
  • (Liège) Le Prix des Acteurs de la Transition Écologique et Alimentaire est organisé par le Service Développement durable de la Province de Liège pour récompenser entre autres les initiatives en matière de transition alimentaire, avec un prix de minimum 5.000 €. A déjà eu lieu 3 années consécutives : www.provincedeliege.be/fr/prixdelenvironnement
  • (Liège) Le projet Arlette – nouveau réseau professionnel, structuré et intégré dont le but est de soutenir les acteurs de l’alimentation durable à Liège, porté entre autres par la SPI, Step entreprendre, Job’In et la Ceinture Aliment-Terre Liégeoise. Contact : arlette@catl.be
  • (Charleroi) La Ceinture Alimentaire Charleroi Métropole (CACM) initiée et coordonnée par SAW-B, elle rassemble les acteurs du système alimentaire du territoire afin de développer le circuit court et l’économie sociale. Demandez à apparaître sur la carte www.ceinturealimentaire.be
  • (Namur) La Ceinture Alimentaire Namuroise (CAN) dispose d’une Cartographie des Acteurs de l’Alimentation en circuit court autour de Namur. Demandez à y être répertorié : www.ceinturealimentairenamuroise.be

À Bruxelles

  • Le service Good Food B2B – aide à l’approvisionnement en produits alimentaires durables. Service d’information et d’accompagnement gratuit. Contact : 02/563.49.30 – B2B@goodfood.brussels
  • L’appel à projets « OpenSoon » – accompagnement et soutien financier (jusqu’à 20.000 €) pour des projets dont l’ouverture est imminente et mettant en place des pratiques durables. Plus d’infos via hub.brussels
  • Le label Good Food Resto (y compris les traiteurs comptoirs) – accompagnement gratuit, soutien et visibilité pour développer des pratiques durables. À partir de 2024, des aides économiques pour les entreprises exemplaires. Contact : restogoodfood@environnement.brussels
  • Le Label Entreprise Écodynamique – reconnaissance officielle et gratuite qui valorise les démarches en éco-gestion pour réduire l’impact environnemental de l’entreprise – plus d’info sur ecodyn.brussels.
  • Alpaca Solutions – vous aide à mettre en place des solutions écoresponsables adaptées à vos événements, pour diminuer votre empreinte écologique : alpaca-solutions.be
  • Horeca Forma Be Pro – soutien dans la formation mais également pour le recrutement de personnel (Jobdays, Service Select Actiris, Conseillers Référents, Aide à l’embauche), l’accueil d’un stagiaire…
  • Brufotec – aider à la mise en place et au suivi des normes en matière de sécurité et d’hygiène alimentaire (conseils, formation, audits, accompagnement, aide à la certification…)
  • Bottin Good Food – répertorie tous les acteurs et actrices, y compris les traiteurs, qui commercialisent de l’alimentation en respectant les critères Good Food : www.goodfood.brussels/fr/bottin Contact : info@goodfood.brussels

Événements liés

Événements liés au secteur Horeca et à l’alimentation

Mars

  • Marche-en-Famenne Horecatel : salon B2B dédié aux professionnels de l’Horeca et de la Gastronomie en Belgique francophone.
  • Courtrai Tavola Xpo (bisannuel) – Salon professionnel de l’alimentation et des boissons de haute qualité
  • Bruxelles BioXpo (bisannuel) : salon professionnel du secteur des produits bio, éco, naturels et durables
  • Bruxelles Salon Emploi & Formation Horeca : grand réseau social de rencontre avec les acteurs clés de l’Horeca : restaurateurs, hôteliers, propriétaires d’établissements et centres de formation

Septembre

  • Namur Valériane : plus grand Salon BIO de Belgique, organisé par l’Asbl Nature & Progrès
  • Lyon NatExpo : salon international des produits biologiques
  • Courtrai Intrafood : rassemblement des fournisseurs du secteur : matières premières, auxiliaires, additifs et produits semi-finis jusqu’aux services associés

Octobre

  • Paris SIAL Paris : rendez-vous mondial de l’innovation alimentaire
  • Cologne Anuga (bisannuel) : foire N°1 au monde pour l’alimentation et les boissons

Novembre

  • Gand Horeca Expo : Salon professionnel pour l’horeca, les collectivités & épiceries fines
  • Paris EquipHotel (bisannuel) : salon international de référence pour les professionnels du secteur de l’hospitality, vous accompagne dans la gestion au quotidien de vos établissements et le développement de nouveaux projets
  • Herstal Foire des métiers de bouche (bisannuel) : savoureuse vitrine sur une large gamme de produits de bouche fabriqués ou distribués à Herstal

Janvier 2025

  • Lyon Sirha Lyon (bisannuel) : rendez-vous par excellence des professionnels de la restauration, des métiers de bouche et de l’hôtellerie mondiale.

Février 2025

  • Namur Saveurs et Métiers : Salon professionnel des métiers de bouche et du retail alimentaire
  • Nuremberg BioFach : salon international de l’alimentation biologique

Plusieurs dates (janvier, mars, octobre et novembre)

Anvers, Arlon, Bruxelles, Charleroi, Liège, Mons & Namur Salons du Mariage : offre le temps d’un week-end, la possibilité à tous les visiteurs de trouver tout ce qu’ils cherchent pour leur mariage en un seul et même lieu

AWEX Export prévoit une subvention foires et salons classique ou un bonus PME pour favoriser les PME qui participent pour la première fois à une foire ou un salon à l’étranger, dans le but de promouvoir l’exportation de leurs produits wallons.
AWEX Export répertorie également sur son site via l’onglet « Entreprendre durable à l’international » tous les salons, webinaires et événements pour vous former ou vous impliquer avec l’AWEX dans un développement de vos activités à l’international.


Autrice : Charlotte Ramet